"Comment ne plus être dupe des apparences"
L' enseignement inspirant de Bruno mis en texte
pour votre plus grand plaisirNe vous fiez pas aux apparences
Imaginez un être ordinaire, avec une longue barbe blanche, une toge sur la tête, et portant une soutane de couleur orange, peut être que tout le monde l’écouterait ?
Peut-être que les gens se diraient : « Ça doit être un sage pour qu’il soit habillé comme ça. »
Et puis peut être que s’il passait régulièrement à la télé et qu’il disait quelques paroles séduisantes, alors sans doute qu’il y aurait beaucoup de monde qui regarderait en croyant que sa parole est vérité.
Mais comment ne plus être dupe des apparences ?
Un sage répétait souvent :
« Vous regardez la lampe, mais vous ne voyez pas la flamme. »
Aujourd’hui, beaucoup de personnes sont séduites par de jolies paroles, ou simplement parce que la personne a une certaine apparence. C’est ce qu’on appelle la séduction intellectuelle.
Un sage indien disait (parce qu’il était habillé avec l’habit traditionnel) :
« Je soupçonne tous ces gens de venir juste parce que j’ai une robe blanche. »
Bien sûr, il peut très bien avoir une apparence particulière et en même temps être véritablement un sage.
L’un n’empêche pas l’autre, mais en général, les sages se préoccupent très peu de leur apparence. Ils s’occupent du fond plutôt que de la forme.
Une autre petite histoire qui illustre l’état d’esprit des occidentaux :
Un autre sage Tibétain expliquait que les Occidentaux, étaient un peu naïfs.
Il racontait l’histoire d’un Occidental qui était venu s’asseoir à côté d’un moine à Dharamsala et qui était très touché. Et puis, quand il est reparti, il est allé voir des personnes en disant « J’étais à côté d’un moine, j’ai vraiment senti des choses extraordinaires. Il se passait quelque chose ».
Sauf que ce moine venait juste d’être intronisé, et ne connaissait finalement pas grand-chose au bouddhisme. Cette petite histoire avait beaucoup amusé le sage car on ne regarde pas ce qui est véritablement essentiel.
Taisen Deshimaru – maître bouddhiste zen japonais – disait que la simplicité est la chose la plus difficile à réaliser. Quand on parle de simplicité, non pas d’être simpliste, mais d’être simple, simple dans le sens où on se défait progressivement de toutes ses croyances, de toutes ses certitudes, de toutes ses idées, de toutes ses interprétations.
C’est d’arriver à voir la réalité nue, telle qu’elle est, véritablement, sans le filtre du mental.
Beaucoup de gens qui sont dans la spiritualité se laissent très facilement séduire par les apparences, par les mots de quelqu’un qui va dire des choses qui paraissent très intelligentes, très brillantes.
L'aspiration est décevante pour l'intellect :
L’aspiration, c’est vraiment de réaliser ce que nous sommes par nature et c’est très décevant pour l’intellect. C’est très décevant pour l’ego, mais c’est magnifique pour l’être.
Quand des personnes venaient voir Shimed Rigzin Rinpoché et disaient « Je suis déçu. », il répondait « C’est très bien. »
(Sa Sainteté Khordong Terchen Tulku Chhimed Rigdzin Rinpoché est l’un des plus grand lamas bouddhistes tibétains de l’école Nyingmapa)
Et puis, il riait, parce qu’évidemment, les gens viennent avec des attentes et voudraient que le Maître professe quelques paroles magiques et dise quelque chose qui va les subjuguer.
Ne vous contentez pas des apparences :
Parce que le but fondamental, c’est que vous preniez votre vie en main et que votre bonheur ne dépende pas de quelqu’un d’extérieur, ni d’un sage, ni d’un moine. Bien sûr, vous avez besoin de vous rattacher à des représentations. Mais il faut pouvoir vous libérer de ces représentations. Et ce qui est très important, comme disait Bouddha :
« Ne croyez pas ce que je vous dis, vérifiez-le toujours à la lumière de votre expérience. »
C’est pour cela que parfois, même Shimed Rigzin Rinpoché, en plein milieu d’une conférence, s’arrêtait et disait :
« De toute façon, je suis un menteur et un tricheur, je mens tout le temps je triche tout le temps. »
Il faisait cela exprès pour que les gens pensent et vérifient par eux-mêmes. C’est toujours cette quête permanente. Même de vous-même, vous devez vous méfiez. Vous devez vous méfier de vos propres croyances, de vos propres idées.
C’est vraiment d’avoir cette aspiration du plus profond de son être, de voir la réalité telle qu’elle est et cette aspiration doit être véritablement en vous. Et si des personnes peuvent vous aider, elles doivent être avant tout, un repère, un phare, une lumière.
C’est un peu comme ce phare qui est dans le brouillard, et qui permet de guider les bateaux.
Mais il faut faire attention, si quelqu’un a déplacé le phare, vous risquez de vous prendre dans les rochers. Ça demande toujours de l’attention, de la vigilance et surtout, pas d’adhésion.
Se libérer de ses croyances
Quand on demandait à un Maitre Zen : « C’est quoi l’éveil ? » il répondait (et pourtant les Maîtres Zen ne parle jamais de Dieu) :
« C’est quand tu es capable de voir Dieu en chaque être, c’est à dire de voir la nature de chaque être. »
Quelle est la véritable nature de l’esprit ? Quelle est la véritable nature des phénomènes ?
Cela vous oblige à creuser pour le voir. Ce n’est pas un concept, ce n’est pas une idée, ce n’est pas une croyance, ce n’est pas une définition.
Se libérer des croyances, c’est ne plus être dupe des apparences
Aspirez, vraiment, et c’est déroutant. Et bien sûr que ça va faire voler en éclat toutes vos croyances, tous vos concepts, parce que vous êtes tellement attachés à vos croyances, à toutes vos idées, à tout ce que vous prenez comme étant la vérité.
C’est tellement plus simple quand vous êtes libre de toutes ces croyances, de tous ces concepts.
Notre culture n’échappe pas à ces conditionnements culturels parce que nous sommes des consommateurs.
Nous vivons dans la peur et à cause de ça, nous sommes extraordinairement manipulables. Mais si nous avons peur, c’est parce que nous ne savons pas qui nous sommes.
C’est parce que nous nous sommes rendus dépendants de l’extérieur. Nous nous sommes rendus dépendants de nos biens, des autres, de l’autorité. Si une autorité nous dit « Ça doit être comme ça. », alors ça doit être comme ça. Les gens ne remettent rien en question, vont se contenter de croire. On vous dit de faire ça, alors vous le faites.
« Soyez libres, ne soyez pas révoltés, il n’y a pas besoin d’être révolté. Il n’y a pas besoin d’être indigné. C’est juste être soi, libre de toute autorité. «
La libre circulation d'énergie permet de ne plus être dupe des apparences
Quand vous vous libérez, quand vous partagez votre joie ou quand vous partagez votre bienveillance, vous partagez votre compassion et votre amour, et vous le donnez.
Vous n’attendez pas qu’on vous en donne, et plus vous en donnez plus vous en recevez. Quand vous aimez les autres, vous baignez dans votre propre amour, vous baignez dans l’amour que vous êtes en train de leur donner.
« On donne, on reçoit, et ça, c’est véritablement magique. »
Ne plus être dupe des apparences, même dans le couple
C’est comme dans les couples, c’est ce que vous allez y mettre qui va faire toute la différence. Ce n’est pas ce que vous allez obtenir. C’est ce que chacun va mettre dans la relation.
Si dans le couple, vous êtes toujours à attendre que l’autre réponde à vos désirs, vous ne serez jamais satisfait et vous allez désespérer que l’autre se plie un jour à vos désirs.
Surtout, quand le couple avance, ce qui est le plus important, c’est ce que vous allez mettre dans votre relation parce que vous en serez le premier bénéficiaire et l’autre va en bénéficier parce qu’il fait la même chose que vous. C’est comme jouer une bonne partie de tennis. Chacun se renvoie la balle et surtout prend du plaisir à partager avec l’autre. Alors ce n’est que du bonheur.
Découvrez aussi le magnifique livre de Bruno
inspirant et initiatique :
QUAND LA VAGUE RÉALISE QU’ELLE EST L’OCÉAN
À bientôt dans notre prochaine méditation collective
Amicalement
Bruno